Quel impact dans mon assiette? #3 Manger bio
Brooke Lark
On a parlé de l’impact écologique de la viande, des supermarchés et des coopératives… Et si on se penchait sur le bio ? Aujourd'hui je vous propose une liste non-exhaustive de bonnes raisons de manger bio... Je vous laisse donc vous inspirer de cette liste, et si vous avez d'autres arguments n'hésitez pas à les laisser en commentaire!
Voilà 10 bonnes raisons de manger bio.
1 Pour protéger sa santé En agriculture biologique, on évite les produits chimiques et les OGM. Choisir d’acheter des fruits et légumes bios, c’est donc préférer des aliments plus sains, dans lesquels on ne retrouvera pas (ou presque) de pesticides, ni engrais azoté, nitrate, nitrite… Et quand on sait qu’il y a une corrélation entre les pesticides et les cancers et qu’ils sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, on se dit qu’il vaut mieux les éviter ! Les derniers chiffres sont assez parlant: il y a 223 fois moins de résidus de pesticides dans les aliments bio que dans les non bio, et 3% des fruits et légumes non-bio contiennent des quantités de pesticides supérieures aux limites imposées par la loi !
Manger bio vous permettra d’éviter des produits dangereux pour la santé mais aussi de vous nourrir d’aliments bien plus intéressants sur le plan nutritionnel. Selon l’OMS et la FAO (Food and Agriculture Organisation), les aliments bios sont moins gorgés en eau, ils sont plus riches en vitamines, minéraux et antioxydants, en oligo-éléments et plus équilibrés en terme d’acides aminés. Pourquoi ? Car en agriculture biologique, on utilise des fertilisants naturels qui permettent d’avoir une terre très riche en matières organiques. Richesse qui aura une répercussion sur le taux de nutriment des aliments. Enfin, la transformation biologique après récolte utilise moins d’additifs, elle permet de mieux préserver les qualités nutritionnelles de la matière première.
2 Pour avoir des aliments qui ont meilleur goût
Bien sûr il n’y a pas d’étude scientifique pour le prouver, mais il y a clairement une différence de qualité gustative entre les produits bios et non bios. En règle générale, les fruits et légumes sont cueillis à maturité, après avoir poussé en plein champ, avec le soleil ce qui leur permet d’être pleinement gorgés en sucre et arômes. De plus, en dehors des aliments bruts, lorsqu’on achète des aliments transformés bio, ils sont préparés avec des aliments complets, exempts de sucre raffinés ou exhausteurs de goûts, on redécouvre alors le goût juste des aliments.
Tim Mossholder
3 Pour éviter les emballages
S’il est difficile de ne pas ramener des dizaines d’emballages plastiques chez soi après des courses au super-marché, il n’y a pratiquement aucune difficulté à faire des courses zéro-déchet quand on achète bio. Entre le marché pour les produits frais et le vrac des magasins spécialisés pour le reste, la nourriture bio est majoritairement non-emballées, ce qui évite de créer inutilement des déchets non-recyclables.
4 Pour être plus créatif en cuisine
Si vous commencez à fouiller les étals des magasins et marchés bio, vous allez sans doute rencontrer des aliments méconnus. Que ce soit des farines inconnues ou des nouveaux fruits ou légumes, il y a toujours de quoi découvrir un ingrédient, ce qui permet de créer de nouvelles recettes et de changer sa routine alimentaire ! le bio emploie des variétés et des races locales, anciennes, parfois presque disparues et permet d’entretenir une certaine biodiversité plus riche. Quand on sait que le taux de disparition des espèces vivantes est actuellement 1000 fois plus élevé qu’avant l’ère industrielle, on se dit qu’il est peut-être temps de faire quelque chose pour préserver les espèces.
5 Pour aider les acteurs locaux
Si on entend souvent parler du problème du chômage, il faut savoir que l’agriculture biologique n’est pas touchée par ce problème, au contraire. En effet, ce secteur est en plein expansion en France, il pourrait même représenter une solution face au chômage étant donné qu’à surface égale, il faudra plus de main d’œuvre pour cultiver une terre biologique . Il est important de soutenir les nouveaux exploitants dans leur activité afin de relocaliser la production, maintenir l’économie locale et améliorer notre résilience alimentaire.
Peter Wendt
6 Pour protéger les sols
L’utilisation intensive de pesticides et autres produits chimiques, ainsi que les monocultures tuent les sols et la biodiversité. L’eau utilisée sur les parcelles non-bio permet l’infiltration des produits chimiques de synthèse dans les sols, ce qui a pour conséquence d’assécher le sol et de le rendre particulièrement sensible à l’érosion : les nutriments et les insectes disparaissent alors, laissant une terre sèche, compacte, sans vie, incapable de faire pousser des plantes sans assistance chimique. En se tournant vers l’agriculture biologique, on évite de dégrader les ressources naturelles. L’agriculteur va créer un équilibre écologique en favorisant la présence de faune sauvage qui va à la fois permettre d’aérer la terre et de la nourrir.
De plus, l’utilisation d’OGM dans les cultures non-bio représente une menace pour les sols. En effet, les plantes sont bien souvent modifiées pour résister aux produits chimiques, cela permet ainsi d’arroser la parcelle et tout tuer en dehors de la plante cultivée et cela a des impacts désastreux sur la qualité du sol.
7 Pour limiter l’utilisation et la pollution des ressources rares
Il faut savoir que la fabrication de produits agrochimiques exige l’utilisation de grandes quantités d’énergies fossiles et a un impact non négligeable sur les gaz à effet de serre.
En choisissant des variétés adaptées aux conditions locales, les agriculteurs bio ont aussi moins besoin d’irriguer et économisent ainsi des quantités importantes d’eau.
Comme l’agriculture biologique utilise des traitements naturels, aucun produit nocif ne risque de s’écouler jusqu’aux nappes phréatiques ou aux cours d’eau. On protège ainsi la flore aquatique et on évite des investissements importants dans les traitements de dépollution des eaux.
8 Pour éviter les OGM
Les semences OGM ont été créés afin d’avoir des plantes capables de pousser rapidement, peu importe les conditions météorologiques ou du sol. Hors, si l’argument est de rendre la plante plus forte, on est loin d’avoir les résultats escomptés. En effet, les semences OGM ont tout autant besoin de produits chimiques (voir plus) que les autres. Heureux hasard, ce sont les mêmes entreprises qui vendent les OGM et les herbicides, c’est donc tout bénef’ ! Comme si cela ne suffisait pas, ces entreprises contraignent les agriculteurs à racheter les graines chaque année car elles sont brevetées. Ainsi, les agriculteurs ne peuvent aspirer à aucune autonomie en terme de semence.
De plus, les plantes OGM peuvent accidentellement (ou pas !) être disséminées dans l’environnement et se croiser avec des plantes sauvages, ce qui a un impact direct sur la biodiversité. Quand on sait tout ça, on comprend mieux pourquoi se tourner vers un produit bio, interdit d’OGM, est un choix qui apporte de réels effets positifs sur l’environnement.
Elizabeth Lies
9 Parce que bio, c'est vraiment bio
Quand on achète un produit conventionnel, on n’est jamais très sûr de ce qu’il y a dedans : non seulement on n’est pas sûr qu’il reste encore des vitamines, mais ensuite il n’est pas impossible qu’on se retrouve carrément à manger des produits chimiques encore présents sur l’aliment ! Plus d’un tiers des fruits et légumes non-bio contiennent en effet encore des traces de pesticides.
A côté de ça, les aliments certifiés bio sont contrôlés par des entreprises privées indépendantes, à l’improviste, une fois par an. Le label AB est ainsi le plus contrôlé en France. C’est le seul moyen d’être sûr de ne pas retrouver de pesticides dans notre assiette.
10 Pour participer à une nouvelle façon de consommer
Lorsqu’on consomme bio, on envoie un message aux producteurs et à l’état : on mérite des produits de qualité. Et si les chiffres à propos des pesticides sont alarmants pour nous, consommateurs, c’est encore pire pour les agriculteurs : Depuis 2012, il est officiellement reconnu que la maladie de Parkinson est une maladie professionnelle pour les agriculteurs, à cause de l’exposition aux pesticides. En achetant bio, on encourage un mode de production sain, inoffensif pour les travailleurs agricoles.
Choisir de consommer bio, c’est mettre des aliments sains dans notre assiette, mais aussi décider de voir qu’un autre monde est possible. Un monde dans lequel il n’y a pas besoin de nuire pour créer, de détruire pour nourrir. En faisant nos courses, nous nous engageons socialement à soutenir un modèle de société plutôt qu’un autre.
J’espère que cet article vous aura permis d’y voir un peu plus clair à propos des bienfaits de l’agriculture biologique !
Lumière et Joie, Silène 🐢✨
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Sources :
http://bioetlocal.org/
http://www.eauetbio.org/
http://biocoop.fr/
https://www.infogm.org