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Simplicité au quotidien


Bonjour, bonsoir, bienvenue !

Petite réflexion personnelle (et un peu brouillonne) sur notre relation au temps et à la simplicité. Je me dis qu'en cette période de fêtes, il est important de faire le point sur notre vie, sur ce que l'on veut, et donc le moment est venu de vous partager cet article.

Quel est le rapport entre voyager en stop, dormir chez des couchsurfer, faire un tour d'Asie avec rien de plus qu’un petit sac à dos, faire ses courses en vrac, laver sa vaisselle au savon de Marseille et fabriquer sa lessive et son dentifrice ?

C’est un exercice difficile de relier nos compétences pour faire comme si ça avait un sens. Pâtissière et pourtant actuellement à la fac, sans projet professionnel précis qui tienne socialement la route (aventurière, ça compte ?) je suis régulièrement confrontée à des questions sur mon parcours « sans queue ni tête ». Où que nos pas nous guident, il faut donner une impression de logique, trouver le fil rouge de notre vie, pour donner une réponse quand on nous demande « Tu fais quoi dans la vie ? ».

Je pense qu’il n’y a pas toujours de fil conducteur, et que certains parcours sont constitués d’une multitude de choix emboités les uns aux autres comme une construction de legos.

Et si parfois nos domaines d’activité n’ont pas de lien entre eux, il est important de trouver ce qui compte pour nous, indépendamment de toute logique. Je répète donc ma question : Quel est le rapport entre voyager en stop, dormir chez des couchsurfer, faire un tour d'Asie avec rien de plus qu’un petit sac à dos, faire mes courses en vrac, laver ma vaisselle au savon de Marseille ou encore fabriquer ma lessive et mon dentifrice ? Au premier abord on dirait qu’il n’y a aucun rapport, et pourtant toutes ces choses font partie de ce que j’ai vécu et illustrent la manière dont j’ai envie de vivre : simplement. Se laisser guider, ne pas s'encombrer, ne pas tout prévoir, être autonome... Je n'ai qu'un concept pour englober tout cela, c'est la simplicité.

Je ne suis pas minimaliste, mais mon quotidien est simple. Je n’ai pas une garde robe capsule, je n’ai pas donné tous mes livres, j’ai 10 paires de chaussures et une collection d’épices plus grande que mon nombre d’années, mais chaque jour je fais attention à vivre d’abord ce qui compte vraiment en évitant le superflu. Chaque jour j’essaie de ne pas m’encombrer de pensées négatives si elles ne sont pas constructives et accueillir celles qui vont m’apprendre des choses, chaque jour je regarde ce qui m’est cher et je prend le temps d’apprécier ce qui m’apporte de la joie.

Chaque jour je réfléchis à notre société, au sens qui se cache derrière beaucoup de réflexes que la pub, l’éducation, nous ont inculqués malgré nous. Je tente toujours de chercher la logique derrière mes réflexes, et j’en éradique une grande partie lorsque je réalise qu'ils n'ont pas de sens pour moi. Je ne suis pas seule dans cette démarche, et une communauté bienveillante m’accompagne au quotidien, me pousse dans mes retranchements, valide mes essais, approuve mes efforts et répond à mes questions.

On est seul maître de sa vie, et c’est déjà un grand pas que d’en prendre conscience. On est seul maître mais on a besoin de soutien, c’est pourquoi je partage cet article en espérant qu’il peut apporter une lumière à certains d’entre vous.

En 2016, j’ai passé quelques jours dans une ferme thaïlandaise à vivre dans un dénuement et une simplicité que je n’avais jamais imaginés. Quelques jours seulement, et pourtant je me suis promise de ne jamais oublier qu’on peut vivre heureux comme ça, aussi. Qu’il n’est pas besoin de ce confort pris pour acquis dans nos villes, qu’il n’est pas besoin de cette variété de repas à laquelle je suis tellement attachée, qu’il n’est pas besoin de ces rituels « propreté » que les préjugés nous imposent. Si le mode de vie de ces fermiers-bouddhistes thaïlandais ne m’attire pas à long terme, il m’a permis d’observer un nouveau modèle et d’élargir mon champs des possibles. Vous pouvez retrouver une vidéo et un article sur ce séjour ici et .

J’ai pris du recul sur mon rapport avec mon corps, le temps, mes relations. J’ai particulièrement réfléchi au temps, celui qui nous manque si souvent dans notre société à 200 à l’heure. Je n’ai plus prononcé les mots « je n’ai pas le temps de. » et les ai troqués contre « je n’ai pas pris le temps de. » Car oui, chaque matin la journée m’appartient et j’ai pris conscience que c’était à moi de choisir comment j’allais utiliser les heures qui m’étaient données. Si j’ai préféré éditer mes photos plutôt que d’aller à ce rendez-vous, cela ne signifie pas que je n’ai pas eu le temps d’y aller, simplement que j’ai décidé de ne pas le faire. Si je suis allée à la fac, si j’ai fait ma lessive, cuisiné, rangé mon appartement, et que je n’ai pas fini mon roman en cours, ce n’est pas que je n’ai pas eu le temps de le lire, mais que j’ai décidé d’utiliser ma journée pour faire d’autres tâches. Le principal apprentissage que j’ai retiré de mon séjour dans la montagne thaïlandaise, c’est qu’on est maître de nos priorités, c'est nous qui savons ce qui compte pour nous. Cette réflexion est assez effrayante aux premiers abords. Reprendre la responsabilité de son quotidien, c’est ne plus avoir la possibilité de remettre la faute sur des éléments extérieurs. Le temps d’adaptation dépassé, on se rend cependant vite compte que ce qu’on gagne en retour n’a pas de prix : la liberté de vivre pleinement ! NB : je suis bien consciente que parfois on galère, on enchaine boulot-études-métro-corvées, qu'on peut avoir la tête sous l’eau, que parfois tout nous tombe dessus sans que l’on ait le moindre mot à dire. Même dans ce moment là, en étant conscient que rien n'est acquis, on peut essayer de chercher le positif : ce boulot n'est vraiment pas intéressant, mais il m'apporte de quoi me nourrir correctement. En remettant les choses à plat, on peut se mettre d'accord que cette vie n'est pas notre vie rêvée, n'est pas notre premier choix, mais c'est notre vie et il y a forcément des jolies choses à en tirer en cherchant bien. Et si quelque chose nous déplait vraiment, on peut essayer de trouver un moyen pour changer cette situation, soit concrètement, soit simplement notre façon de voir les choses.

Et puis cet été j'ai été bénévole sur le Fermes D'Avenir Tour et il faut me connaître pour savoir tout ce que ça m'a apporté, mais cette question du rapport au temps, le temps qu'on prend, le temps qu'on a ou qu'on n'a pas, a été remise d'actualité et le FAT a fini de me libérer de la peur de ne pas avoir le temps. Car le temps ne nous appartient pas mais il nous appartient d'en faire ce que l'on veut. Car le temps ne s'arrête jamais, car le temps ne passe ni vite ni lentement, le temps est là, c'est tout. Clémence, une bénévole nous a écrit un merveilleux texte sur son passage au FAT et je vous en partage un petit extrait à méditer sans modération. On est dans le futur sans trop savoir quoi faire du moment présent. On est encombré par le présent. Il nous dérange. On a à peine le temps d'y penser qu'il est déjà évaporé. Disparu, passé. Le futur est plus palpable. Plus concret. Dans un mois, dans une heure, on sait ce que ça veut dire. Ca nous rassure. Alors on vit, en organisant l'heure suivante, la journée prochaine. Les vacances qui arrivent. Le présent, c'est pas tellement important. Le présent c'est déjà du passé.

Je crois qu'ici sur le FAT, j'ai redécouvert le présent. J'ai laissé tomber la montre, j'ai rangé le portable au fin fond de la tente. J'ai oublié l'heure qu'il était, le jour. On le dit souvent : sur le FAT, la notion de temps n'existe plus. On le répète car on est étonnés : quoi, ça fait 10 jours que je suis revenue ?! Comment ça, Marseille c'était il y a un mois et demi ?! On n'en revient pas et en même temps, on ne saurait dire si cela nous parait plus proche ou plus loin. On est étonnés, de ne pas savoir le placer dans le temps.On le dit souvent, on le répète et pour autant je me demande si la notion de temps, si le temps n'a jamais été aussi vrai qu'ici. En lui redonnant la place qu'il mérite, une des quatre dimensions du monde dans lequel on vit. Pas plus, pas moins. En arrêtant de chercher à le mesurer frénétiquement, à l'accélérer ou à le ralentir. De l'accepter tel qu'il est, parfois lent, parfois rapide, trompeur toujours.

Sur le FAT, on prend le temps d'aimer

Pourquoi relier cette réflexion au minimalisme ? Car je pense qu'en adoptant un mode de vie plus simple, qu'en essayant de supprimer une partie de ce qui ne nous plait pas ni ne nous apporte quelque chose à court ou long terme, et qu'en troquant nos réflexes en mode radar automatique par des activités qui nous comblent et nous rendent plus heureux-ses, on a tout à gagner. Je ne parle pas ici de changements radicaux, de tout plaquer pour aller boire un verre sur une plage paradisiaque à Hawaï mais de petits changements plus concrets et plus simples: par exemple si on n'aime pas cuisiner, y passer une après-midi et tout préparer en avance pour la semaine. Ainsi on pourra faire autre choses les soirs suivants. Ou simplement essayer de regarder une situation donnée sous un autre angle. Je ne suis pas minimaliste mais j’essaie d'avancer vers une vie simple et libre, j'essaie de donner un sens personnel à mes choix, et je trouve que c’est plutôt chouette !

Alors, vous me suivez dans ma démarche ? N'hésitez pas à partager vos réflexions sur le sujet!

Lumière et Joie, Silène 🐢✨ Cet article vous a plu? N'hésitez pas à laisser un commentaire et à le partager à vos amis! Plus on est de fous, mieux on sauve la planète!🌿

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