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Quel impact dans mon assiette? #2 Choisir où faire ses courses


Photo Annie Spratt

Bonjour, bonsoir, bienvenue! On continue la série « Quel impact dans mon assiette ? » en se concentrant aujourd’hui sur l’endroit où nous faisons nos courses. Au delà du simple choix bio/pas bio, nous n’exerçons pas le même impact et n’envoyons pas le même message en passant les portes d’un grand magasin ou celles d’une petite boutique indépendante. On peut légitimement se demander s’il vaut mieux acheter des fruits bio espagnols en grande surface ou des fruits locaux « conventionnels » au marché. (je déteste l’appellation « conventionnelle » qui ne dit pas la vérité, ce qui devrait être normal et conventionnel, c’est le bio, pas l’inverse !) Je pense que c'est une question difficile à trancher. Évidemment, ce choix est très personnel et dépend de l’environnement direct dans lequel nous vivons : si la première biocoop est à 30km de chez nous, pas sûr qu’on ait envie de prendre la voiture pour faire ses courses alors qu’on vit au dessus d’un L*clerc ! Je ferai un article sur l’avantage de l’agriculture biologique pour le troisième épisode, pour le moment on va se concentrer sur les magasins.

Photo Clark Young

Adieu les (pas)supermarchés !

Voilà quelques raisons pour lesquelles je pense qu’il est fortement bénéfique de se passer des grandes chaînes. Notre argent vote plus fort que nos bulletins : Si je met un point d’honneur à représenter mes valeurs à chaque élection, il faut bien être honnête : il n’y a pas d’élections tous les quatre matins et jusqu’ici, mes choix ont rarement (jamais ?) été représentés. Je n’ai pas aucun pouvoir pour autant, bien au contraire : chaque fois que l’on donne de l’argent, on vote pour un modèle de société.

Et les idées des grandes boites, grosso-modo, les voilà: - infantiliser le client à base de publicités qui choisissent pour lui quelle sera sa prochaine marque favorite

- appauvrir les paysans en imposant des tarifs toujours plus bas - encourager l’hyperconsommation - prendre le client pour un imbécile à base de fausses promotions (je vous invite à lire cet article pour comprendre pourquoi les promos n’en sont pas) - participer au gâchis alimentaire - encourager l’utilisation de ressources rares en emballant et sur-emballant les produits - empoisonner à petit feu le consommateur avec des produits bourrés d’additifs reconnus nocifs pour la santé et la toxicité des emballages

- faire travailler les employés dans un environnement stressant, bruyant, venteux et inconfortable. Non, ce n’est pas pareil dans tous les magasins d’alimentations, oui les vendeurs de la biocoop sont plus heureux d’aller au boulot que ceux du Carrefou* en bas de chez moi

J’en passe et des meilleures. (Je n’ai pas de source donc j'ajoute ça avec des pincettes mais d’après moi, les grandes chaines brassent des quantités phénoménales d’argent et il n’est sûrement pas investi dans les projets les plus éthiques, sinon on le saurait.)

Tout ce que je viens de citer, ce n'est pas trop mon modèle de société favori, personnellement.

Ça me fait penser qu'on a une photo assez sympa de ma petite personne (3 ans à tout casser) le sourire jusqu’aux oreilles, brandissant un gros pot de Danett* au chocolat, assise au milieu de dizaines de sacs plastiques remplis de nourriture emballée. Famille nombreuse et années 90 obligent, c’était la même ritournelle chaque samedi, et pourtant mes parents n’ont jamais été des hyper-consommateurs ! Je n'ai pas perdu mon enthousiasme pour les courses, mais on peut être certain que ce ne sont plus les Dannett*s qui me mettent dans cet état!

Photo Keit Trysh

Bon alors du coup on les fait où nos courses ?!

Je vous invite vraiment à choisir le marché local et les magasins bio de votre ville si vous le pouvez. Je préfère la biocoop aux chaines de magasins bios car étant donné que c’est une coopérative, les employés ont tous autant leur mot à dire sur l’organisation de la boite, et l’approvisionnement est indépendant de quelconques lobbys, l’offre bien souvent la plus locale possible et je trouve que c’est moins cher que les grandes enseignes bio. Vous pouvez voir leur charte ici, c'est chouette. Qu’est ce qu’on y gagne ? Une meilleure santé pour nous et la planète : Déjà, on est sûr de manger bio, de promouvoir un système agricole moins polluant, respectueux de l’environnement, de se nourrir d’aliments riches en nutriments car ils ont poussé dans un sol plus riche et fertile. De plus, en arrêtant d’acheter des plats préparés ou semis-préparés, on est bien obligé de cuisiner soi-même ses repas, inévitablement, nos assiettes seront plus saines et plus équilibrées ! Adieu additifs, excès en sel et en sucre, bonjour vitamines et minéraux indispensables. Car ce qui nourrit, ce n’est pas seulement les calories mais surtout les nutriments, votre corps profitera bien mieux d’un gratin de pommes de terre maison que du même plat déjà préparé et emballé en portion individuelle ! Moins de déchets : Si les produits vendus en supermarchés sont sur-emballés, dans les magasins bios et au marché c’est très simple de réduire son utilisation de plastique ! On peut se servir en vrac pour la plupart des aliments de consommation courante, mettre nos fruits et légumes dans nos propres sachets… Moins de poubelles à vider et la planète nous dit merci !

Être plus responsable : Le circuit court promu par les enseignes bio et les marché permet d’être sûr de la provenance des produits que nous achetons, de plus, au marché ce sont souvent les producteurs qui nous vendent leurs produits, discuter avec ceux qui nous nourrissent n’est pas seulement enrichissant, c’est aussi la base d’une société plus résiliente, autonome et solidaire. On protège ainsi les emplois de notre région.

Soutenir les acteurs locaux Si on peut acheter des cerises chiliennes au milieu de l'hiver dans les grandes surfaces, les magasins bio et le marché proposent principalement des produits locaux et de saison! En choisissant ces aliments, on soutient les agriculteurs locaux et leur travail, on évite les approvisionnements qui viennent du bout du monde et on réinjecte de l'argent dans notre propre région, tout le monde y gagne! Et faire des économies ! On entend souvent que acheter ailleurs (j’entend par là, autre part qu’en grande distribution), c’est cher. Je ferai aussi un article plus détaillé sur la question mais en gros : c’est faux ! A titre d’exemple, nous sommes deux, achetons exclusivement notre nourriture biologique en coopérative et au marché, et on dépense à peine plus de 200€ de nourriture par mois alors qu’on mange 3 fois par jour à la maison.

Si on fait le calcul, 3 repas par jour * 30 jours * 2 personnes = 180 repas / 200€ = 0,90centimes par repas !

Franchement, c’est un budget qui me convient et que je trouve plus que raisonnable. Petit plus : vous pouvez aussi cultiver votre propre potager, même à une échelle minuscule, cet acte tout simple renoue avec notre terre nourricière et illustre mieux que n’importe quel discours la beauté et l’importance des aliments bruts.

Enfin, n’oubliez pas d’y aller en douceur : si vous avez l’habitude d’acheter 100% de vos aliments à Carr*four, commencez par aller au marché pour acheter vos légumes, puis à passer à la biocoop une fois par mois et ainsi de suite pour que les nouvelles habitudes deviennent plus naturelles et agréables que les anciennes ! L’idée n’est pas de révolutionner sa manière de faire les courses du jour au lendemain, vous risquez de craquer. Douceur et bienveillance sont les maîtres mots !

Et pour vous aider, n’oubliez pas votre mantra : Manger bio et local, c’est l’idéal !

Lumière et Joie, Silène 🐢✨

Cet article vous a plu? N'hésitez pas à laisser un commentaire et à le partager à vos amis! Plus on est de fous, mieux on sauve la planète!🌿 Sources : Christian Jacquiau, Les coulisses de la grande distribution http://bioetlocal.org/

http://www.sante-nutrition.org/photos-les-10-additifs-alimentaires-les-mauvais-sante/ http://www.lejim.info/spip/spip.php?article90

http://www.dur-a-avaler.com/

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